mardi 6 septembre 2011

A propos d'Education Nationale


Lika a raison, on ne parle jamais assez du Mammouth. Vous savez ce truc informe et boursouflé, cette verrue énorme dans le budget de la Nation; pensez donc 850 000 enseignants, 12 millions d'élèves et 60 milliards d'euros de budget. Un truc si gros qu'on ne sait même plus par quel bout le prendre pour le faire avancer ou bien le réformer. C'est si gros l’Éducation Nationale que rien ne se fait, surtout l'enseignement, sans répercussions politiques. Voilà ce que nous avons fait de notre système éducatif: une baudruche qui se gonfle ou se dégonfle en fonction des impératifs politiques du moment ou de l'époque. Près de 70 ministres et secrétaires d'états se sont échinés, en vain depuis 1946, à dégraisser la bête. Sauf depuis 2007 où le gouvernement, constatant une baisse du nombre d'élèves ( - 500 000 depuis 1990 ) a supprimé 50 000 postes (16 000 cette année). Le bide, question performance: 21ème au classement des nations.

Lika m'a demandé d'en parler mais je ne suis pas un spécialiste ès pachydermie, alors je ne pourrai, bien sûr, qu'en parler de manière empirique, tout en ressentis et impressions, que du subjectif en somme. Et pour tout dire, je n'ai pas vraiment envie d'en parler. A-t-on envie de parler d'un truc qui déçoit d'année en année ?

Oui, pas vraiment envie de parler d'un truc qui n'est pas foutu de faire en sorte que nos têtes blondes sachent parler, écrire et compter correctement après un cursus de 11 années consécutives. Pas vraiment envie de parler d'un mastodonte qui n'est pas capable de faire en sorte que nos bacheliers sachent parler au moins une langue étrangère couramment. Pas vraiment envie de disserter sur un enseignement amputé chaque année de pans entiers de notre Histoire. Pas du tout envie de parler d'un machin où dès la rentrée, le programme des grèves à venir est connu avant même les emplois du temps. Pas le cœur à écrire sur des programmes fait trop souvent selon le bon vouloir de technocrates au détriment de l'efficacité pédagogique. Tenez, vaut-il mieux passer 2 heures à progresser en Français ou en Maths plutôt que d'éclaircir nos lacunes sur la théorie des genres ?
Pourquoi devrais-je parler d'un monstre qui n'a fait que déprécier d'années en années le niveau de son épreuve phare, le baccalauréat. Un taux d'obtention de 85,6% en 2011, c'est bien ou...trop facile ? On ne sait même plus.

Pourquoi devrais-je écrire sur une profession sclérosée, mal payée, sans doute pas assez formée mais toujours plus revendicative; un corps professoral qui a fait de son outil de travail une arme politique au service de la défense de ses acquis au détriment de sa fonction première, l'enseignement. Pourquoi parler d'une usine à gaz où les élèves ont plus envie du dernier smartphone que de  l'envie d'apprendre ?

Non désolé, Lika, parler de l'Education Nationale, c'est forcément me mettre de mauvaise humeur... quand je vois le résultat.

Folie passagère 816.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

20 commentaires:

  1. attention!!! pouf pouf...

    DE MON TEMPS ( ben quoi ? ) quand je passai le certif, les maîtres se faisaient respecter, on pouvait même prendre des baffes où des coups de pompes dans le cul si ça n'allait pas, ce qui nous permettait d'en prendre le soir à la maison pour ne pas avoir été corrects...

    on était 35 par classe, voir 40 ou 45, on savait lire, écrire compter, on connaissait notre histoire de France des Gaulois jusqu'à la République une et indivisible, La Marseillaise et le chant du départ ( que je sais toujours d'ailleurs...) les préfectures et les sous prefectures, les départements, les grands fleuves et tutti quanti et on avait QUE le certif......
    Alors, il s'est passé quoi depuis ??

    Les maîtres ont laissé les mômes et le parents faire la loi, ils se sont plus occupés d'eux que de leur mission comme le faisait les " husards de la république" qui, politisés n'en perdaient pas pour autant l'avenir des enfants,

    depuis, donc, on fait des robots qui doivent tous penser pareil, regarder les merdes télévisuelles plutôt que lire Hugo et Flaubert,
    qui ne connaissent plus leur propre patrie et qui ne savent plus faire la différence entre le bien et le mal

    Bravo, des 2 mains, bravo !!!
    heureusement qu'il reste encore quelques familles pour apprendre ce que l'école ne sait plus faire !!

    une seule solution, privatiser l'éducation Nationale, la pulvériser, faire des entitées avec à leur tête un directoire qui prends les décisions, embauche ses maîtres et les payent,
    l'état donnant l'argent sous surveillance pour faire fonctionner les machines

    Bon, ça va hurler côté de certains, c'est sûr....

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  2. marianne ARNAUD6 sept. 2011, 19:19:00

    Pourquoi être si morose, mon cher Corto, juste au moment où on nous annonce le retour de la morale à l'école ?

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  3. @marianne: pourquoi ? parce que lika me l a demandé et que voila ! na. Et croyez moi ca va pas s 'arranger:

    http://www.bahbycc.com/2011/09/primaires-colleges-lycees.html

    Il paraitrait qu il faut plus de temps aux profs pour mieux faire. merci de ne pas rire.

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  4. ah bon ? du temps ? mouarffffffffffff !!

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  5. @boutfil: bref , en quelques lignes et sans détours, tu décris tout ce que j'ai omis de mettre dans mon billet.
    J'aime bien cette idée de privatisation même si en l'état actuel des choses et des mentalités cela semble utopiste. Encore que l'autonomie des universités, un premier pas vers cette privatisation ?

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  6. Je suis prof dans le 93 et l'éducation nationale me consterne. Tout n'est qu'hypocrisie d'un système qui pratique une langue de bois d'une habileté quasi soviétique . Nos gosses sont livrés à un arbitraire total et je tire mon chapeau aux quelques fossiles héroïques qui ne marchent pas avec ça et essayent de maintenir le rafiot à flot dans un effort désespéré. Ce sont des saints. Comme parent, je me suis bagarrée conte ce mammouth-là pour m'entendre tenir de la bouche même de représentants hauts placés de l'IA (inspection académique) des propos dignes d'un république bananière. La loi, on l'adapte, on la triture en fonction des caprices du moment. C'est en entendant ça que j'ai perdu ce qui me restait d'innocence.
    Je ne sais pas jusqu'à quand cette mascarade tiendra encore la route, mais c'est miraculeux que tout ne se soit pas encore cassé la gueule. Prions mes frères. Je ne vois que ça. En attendant, tant mieux pour les gosses qui tombent sur les profs-fossiles dont je parlais plus haut, ils ont de la chance. Encore mieux s'ils sont équipés de parents qui veillent au grain. Tant pis pour les autres. Tout le monde s'en fout.
    Quant à savoir comment ça va finir, aucune idée. Mais je doute que l'hypocrisie poussée à ce degré-là fasse illusion encore longtemps.

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  7. @lo: hello, merci pour ton témoignage qui tu t en doute n 'est pas fait pour me rassuer sur l 'etat de l'EN. pas reluisant tout ça.
    Par contre la ou j ai un doute c'est quand tu dis: "je doute que l'hypocrisie poussée à ce degré-là fasse illusion encore longtemps". la corpo du corps enseignant et consorts s'auto-protège tellement ( bien aidée par les politiques de gauche essentiellement ) que je vois pas pkoi cela changerait a court ou moyen terme.
    Je ne vois guère qu une autonomie accrue accordée aux établissements , un peu comme aux universités, pour faire bouger le bastringue.

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  8. Disons qu'au passage de chaque ministre nous avons droit à quelques réformettes juste pour que ces Môssieurs marquent leur passage.
    De fait, il n'y a jamais eu de réforme de fond de l'EN.

    Mais là-encore, comment y toucher sans tout fiche par-terre? L'éducation comme l'instruction sont des domaines extrêmement délicats dont les résultats ne se voient réellement que parfois après plusieurs générations.
    Je ne pense pas que le niveau d'instruction à l'école d'aujourd'hui soit fondamentalement différent de celui des années cinquante ou même avant. Ce sont ces gens, avec cette éducation-là, qui ont fait la gloire de notre pays dans des domaines divers et variés pendant des décennies. Je reste sûr que l'EN produit autant d'ingénieurs ou de chercheurs d'une grande qualité et mondialement reconnus qu'autrefois sinon plus.
    Je pense que le problème est ailleurs. Cette lubie de vouloir mettre tout le monde sur le même pied d'égalité est une ânerie. Que tout le monde ait les mêmes chances soit mais qu'il faille absolument que tout le monde réussisse est une connerie monumentale. Résultat, les grilles de notation tirent vers le bas pendant que les notes augmentent histoire de satisfaire enfants et parents, ministres et autres. Ça fait très joli sur le papier mais dans la réalité c'est extrêmement destructeur.

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  9. marianne ARNAUD7 sept. 2011, 06:03:00

    J'ai connu, mon cher Corto, une de ces institutrices dont parle lo, "qui essayent de maintenir le rafiot à flot".
    Elle n'avait pas la prétention de se faire appeler "professeur des écoles" mais elle pensait qu'elle pouvait apprendre à lire à ses élèves de grande section de maternelle.
    Et effectivement, elle y réussissait. Cette jeune femme était adorée, et des enfants et de leurs parents. C'en était trop pour la hiérarchie qui à coup de brimades, qui ont duré des années, a fini par la faire lâcher.
    C'est psychologiquement malade qu'elle a quitté l'EN bien avant qu'elle ne l'aurait dû.
    Catherine, si tu me lis, je t'embrasse.

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  10. C'est très bien, que vous ne vouliez pas répondre. Car ce serait à peu près comme si un malade donnait son avis sur comme soigner le cancer de la plèvre après avoir lu deux messages sur le forum de doctissimo.fr

    De nos jours, tout le monde croit qu'on peut donner son avis sur le métier de professeur. Sans doute parce que ce n'est pas un vrai métier, surtout depuis que la droite a supprimé la formation professionnelle.

    Non, il vaut mieux se taire, quand on ne sait pas de quoi on parle, c'est plus sage...

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  11. @didier: "Je ne pense pas que le niveau d'instruction d'aujourd'hui soit fondamentalement différent de celui des années cinquante..." Je ne sais ps non plus. Ce que je vois ce sont mes neveux, mes voisins, les enfants d'amis etc... et je suis sidéré de voir le peu de culture générale qu'ils ont, la faible maturité, pas un ne sais pas parler anglais par exemple, la moitié parle un français abrégé, sms, sans construction. C'est assez hallucinant. Je n ai pas souvenir que nous fûmes dans le "meme état".
    Après pour le tirage vers le bas, tt a fait d'accord, nivellement pas le bas.

    @marianne: je sais cela et je n incrimine pas uniquement les profs mais tt un système qui vit en vase clos, centré sur ses certitudes et complètement à l'ouest des réalités. Il y a des profs très chouette, beaucoup, noyés ds un système.

    @CC: ah voila le donneur de leçon, normal tu me diras. Et bien si je connais un peu. et bien si même si on n'est pas un pro, on peut exprimer son avis, et bien si, on peut dire que c'est autant la faute de la droite que de la gauche si on en est là, et encore si, on peut avoir raison quand on dit que globalement, la gauche noyaute tt le système de l'EN.
    Et que tu le veuilles ou non si, tout le monde a le droit de donner son avis sur l'EN. Et même de le crier, qui sait, peut être qu'ainsi certains comprendraient qu'il est temps de mieux faire.

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  12. @ Corto : "(...)parler de l’Éducation Nationale c'est forcément me mettre de mauvaise humeur... quand je vois le résultat", dis-tu.
    Bien ne sachant pas trop quel genre de billet met de bonne humeur l'ami Corto, je le remercie d'avoir accepté ce pensum. Merci à toi, de tout mon cœur.
    Comprends-tu, j'ai parmi mes amis, quelques jeunes instituteurs (c'est si joli l'étymologie de ce mot : "celui qui met debout" !) pleins de passion pour leur profession, et j'admire leur courage.
    Je suis heureuse, aussi, que Marianne Arnaud ait parlé de Catherine.

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  13. @lika: mais moi aussi , j'en connais quelques uns, des passionnés, des qui en veulent et qui hélas, peu a peu se font broyer par le système. Je sais que c'est un métier difficile mais comme les 3/4 des métiers quand on le fait avec sérieux et passion.
    Mais faut pas non plus se voiler la face, comment expliquer qu'avec les moyens mis dans le système de l'EN depuis 50 ans, les résultats soient si médiocres.
    La France 5ème puissance mondiale,au 21eme rang pour la qualité de son enseignement. Il y a qd même un souci, non ?

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  14. Ami Corto,

    Tu as ouvert la boite de Pandore.Je n'ai que très peu de temps pour écrire, merci à tous enseignants qui ont des exigences qui feraient passer Staline pour un démocrate.

    Je m'étendrais plus sur l' Education Nationale et ses satrapes plus tard.

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  15. alors il parait que quand on sait pas de quoi on parle, il faut la boucler....

    Ben non, autour de moi, très proche, j'ai des profs, des gens brillants, qui sont motivés mais qui n'ont plus la foi et même qui mettent leurs gosses dans des écoles privées hors contrat..c'est dire... parcequ'ils reconnaissent qu'ils sont meilleurs !

    Et puis parler de la formation, quand on sait les dégats qu'ont fait les IUFM , pardon hein ! mais on " voit" de quoi on parle....

    Alors le donneur de leçons, à gauche, franchement, il n'y a pas de quoi hisser le drapeau de la satisfaction quand depuis tant d'années on forme des analphabetes grâce, entre autre, à la méthode globale et qu'on tire la population vers le bas...

    c'est vrai qu'il est plus facile d'enbrigader les masses ignorantes

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  16. Bonjour,

    Lika m'a parlé de ce blog et m'a gentiment proposé de passer voir ce qu'il s'y passe.
    Je suis instit, me voilà donc cataloguée par certaines personnes commentant ce blog : de gauche, gréviste une fois par semaine, revendicative, et éternelle insatisfaite!

    Je suis en grande partie d'accord avec toi Corto sur la faillite de l'Education Nationale, ainsi que bien sûr sur l'existence de certains profs "en attente de la retraite" et blasés de leur métier.
    Mais il y a clairement un problème de fond, une mutation de la société. Quant à la fameuse réplique "c'était mieux avant", elle était déjà à la mode du temps de Socrate...

    A la lecture de certains commentaires, j'ai senti la colère monter et j'ai d'abord pensé écrire des lignes et des lignes en reprenant point par point tout ce qui me scandalisait.
    J'avoue que la tâche me paraît trop fastidieuse et surtout inutile - mais me direz-vous, je suis prof, donc la flemme, ça me connaît!

    Heureusement pour moi, je retrouve dès demain matin mes chers élèves, et c'est avec joie que je tenterai de leur donner les outils pour lutter contre le mépris et la trop commune bêtise humaine...

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  17. @menilouch: bienvenue ici !
    Tous les profs ne sont pas de gauche certes, mais ce serait mentir que de dire qu'ils ne sont pas en majorité de gauche.

    Tu reconnais, ns sommes d'accord, qu'il y a faillite de l'EN. Tant de la faute des politiques (droite ou gauche ) que des profs (ils sont l'EN ) que des parents qui délèguent trop a l'EN.

    Ce midi, aux infos, j ai entendu une instit, 7 ans d'experience, dire sans sourciller, je cite de mémoire: aujourd'hui, je m interresse plus à l'état des enfants, qu'ils soient bien à l'école, bien dans leur peaux qu'aux contenus pédagogiques que je suis censée leur enseigner ". Alors, là, vois-tu, je me suis dit , on marche sur la tête !

    Il n'y a pas de mépris ds mon billet, juste une incompréhension et une déception devant le scandale que représente cette EN en déconfiture. Et je sais bien aussi qu il y a des tas de bons profs passionnés par leur boulot et heureux de transmettre.

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  18. Le morceau de choix,

    Brèves d écoles.

    Au CM1, un de ces dictateurs désirait un protège-cahier orange, si si orange et pourquoi bleu-banane.

    En 6éme, une gente dame, des feuilles de couleurs vertes à grands carreaux de format A4.

    En Seconde, achat d'une calculette Texas-instrument d'une valeur de 150 €, jamais utilisé.

    Je pourrais continuer ainsi longtemps sur les désirs de ces enseignants.

    La méthode globale, la plupart des élèves ayant appris ainsi, ont des difficultés en lecture à la rentrée de 6éme.

    4 mois de congé sans compter les ponts par ici et par là et durant la période scolaire, les formations diverses, je ne parles pas des grèves.

    Un de mes enfants a eu 4 enseignants différents en une seule année scolaire, un autre n'a pas eu de cours d'espagnol durant 3 mois.

    Donc quand je lis les récits de ces professeurs, je veux bien les croire, ils me font penser à des bisounours au pays de Candie.

    Autre précision , je m'étais inscrit à une fédération de parents d'élèves et heureux hasard quelque temps je fus invité à une réunion du PS.

    Lors de ces réunions, les mémères de cette fédérations n'étaient que par les résultats scolaires de leur progéniture, une fois la discussion a porté sur la couleur du papier toilette, juré,craché.

    Allez j'arrêtes mais récriminations.

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  19. @grandpas: le scandale des listes de fournitures m a toujours étonné, jamais compris pkoi les parents et les fédés de parents d'élèves acceptaient ces diktats des professeurs.
    Et comme personne ne dis rien, pkoi se priveraient-ils ?

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  20. Des choses intéressantes sur ce blog : parfois une méconnaissance du système , mais aussi du bon sens .
    Effectivement , chaque ministre veut faire sa réforme .Prenons l'exemple de la réforme des lycées en 2010 : une vaste fumisterie , car l'objectif était d'abord de faire des économies financières et non d'améliorer le système . En général le saupoudrage type soutien scolaire passe bien auprès des parents , mais sur le terrain cela ne donne pas grand chose.
    Il est vrai , comme je l'ai lu dans un commentaire, que les IUFM , courroie de transmission des sciences de l'éducation ont largement contribué à la main mise des pédagogistes sur l'école . Nous en voyons le résultat aujourd'hui . Voir le dernier livre de Natacha Polony "le pire est de plus en plus sûr", éditions "mille et une nuits".

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